Evènements de 2018

Semaine de la Laïcité du 8 au 14 Décembre

Appel à manifester

Demande d’audience

2018 11 07 Lettre au Préfet finalisation

 

Le rassemblement du 8

L’Arbre de la LaïcitéL

L’Arbre de la Laïcité

Un des objectifs de l’observatoire, c’est de promouvoir et de faciliter la transmission en Vendée du principe de laïcité. A l’heure actuelle, il est bon de rappeler qu’il y a moins nécessité de renforcer un arsenal législatif déjà riche que de lutter contre « l’ignorance laïque ».

C’est dire si pour nous, l’école est un lieu fondamental.

C’est d’abord un lieu d’apprentissage du partage, du respect, de la vie ensemble. Pendant trop longtemps, la laïcité a été délaissée, considérée comme ringarde.

C’est aussi un lieu de protection, vis-à-vis de l’extérieur ( la religion ne rentre pas à l’école ), vis-à-vis des personnels, astreints à la neutralité, vis-à-vis de l’enseignement, ouvert et universel.

Les enfants qui viennent de s’exprimer nous ont donné un bel exemple de citoyenneté.

Retenons ensemble que la laïcité, c’est plus que la tolérance, c’est moins que le rejet de tout signe religieux dans l’espace public. C’est ce qui permet de « faire société »

 

Le 9 décembre 2018                                                                        Le Président

Gilles Bourmaud

 

Le repas républicain du 9

Extrait du discours de Georges CLEMENCEAU

Le 30 septembre 1906, George Clemenceau, ministre de l’Intérieur depuis mars et qui deviendra président du Conseil un mois plus tard, revient sur sa terre natale de Vendée pour « apporter l’encouragement d’un des leurs aux républicains de Vendée », bien isolés dans ce département de « chouans » et de résistances tenaces à la République. Il prononce à La Roche-sur-Yon un discours retentissant dans lequel il évoque notamment la Loi de Séparation:

« Notre loi de séparation n’est pas un chef-d’œuvre, je l’ai, pour ma part, assez vivement critiquée. On ne peut nier en tout cas qu’elle n’ait fait, sans compter la part des ménagements, la transition nécessaire. Une loi de séparation absolue succédant, sans transition, à un régime de privilège, aurait fatalement paru à ceux qui ont vécu jusqu’ici sous le régime du privilège, une entreprise contre leurs droits. C’est pour ce motif que la loi a maintenu, pour un temps, à l’Eglise, un certain nombre de ses plus importants privilèges.

Vingt-sept millions sont encore inscrits au budget au compte de l’Eglise romaine qui forment, à cette heure, l’esprit de révolte pour cause, ose-t-elle dire, de persécution. Les édifices du culte ont été gratuitement maintenus à sa disposition. Tels sont les deux principaux traits de « spoliation, de la tyrannie républicaine ». Ce n’est pas tout. Nous avons voulu assurer la loyale transmission des biens d’église aux associations du culte, mais dès les premiers jours, alors qu’on ne pouvait arguer d’aucun droit lésé, alors même que le Gouvernement ne procédait aux inventaires que pour assurer à l’Eglise le plein bénéfice des bien cultuels, puisqu’en aucun pays la dévolution des propriétés ne se peut accomplir sans inventaire ; l’esprit de rébellion s’est manifesté follement, sans l’apparence même d’un prétexte, pour le simple plaisir de déchaîner la guerre civile, dernier recours de ceux qui voient tomber de leurs mains, les armes de la raison.

 

Vous avez vu de malheureux fanatiques en armes attaquer nos soldats, les frappant à coup de crucifix, méconnaissant ainsi le verbe même dont ils se réclament et accomplissant sans remords ce qui devait être à leurs yeux le plus monstrueux sacrilège. Et aujourd’hui même, parce que toujours, dans une large pensée de libéralisme, la loi a réclamé la formation d’associations purement catholiques pour recevoir les biens cultuels qu’on ne pouvait remettre à tout venant. Rome refuse de se plier aux conditions de la loi française qui furent, précisément, édictées en sa faveur. Elle se défie d’associations où les fidèles auront leur mot à dire sur la gestion de leurs biens. Elle repousse d’avance les jugements d’un tribunal français parce que l’Eglise n’y a pas participé et qu’elle n’admet dans son troupeau aucun acte, quel qu’il soit, d’indépendance. Et cette même papauté intransigeante envers la République française et les dispositions libérales de sa loi, se soumet après une protestation platonique à la loi rigoureuse, implacablement autoritaire de l’Empire allemand qui légifère sans la participation de Rome, bien entendu, qui donne plus de pouvoirs aux fidèles dans ces associations du culte que la loi française et qui soumet brutalement les évêques et avec eux toute la hiérarchie, aux décisions souveraines de l’autorité civile.

Pourquoi tant de soumission envers un pouvoir protestant qui tend bizarrement à devenir le protecteur de l’Islam et de la catholicité ? Pourquoi tant de révolte contre une puissance de liberté ?
C’est que la religion vraiment n’est pas en cause. C’est ainsi qu’apparaît clairement l’arrière-pensée de réaction politique, mal dissimulée, sous des prétextes de religion. »

 

Le rendez-vous en Préfecture du 13

L’OVLGC a été reçu en préfecture de la Vendée le Jeudi 13 Décembre 2018 pour échanger avec M. le Préfet de Vendée sur l’application de la loi de1905 en Vendée. Ce rendez -vous programmé à la date anniversaire de la loi de 1905 par l’ensemble des organisateurs de la semaine de la laïcité avait été annulé par le préfet en raison de l’actualité sociale (manifestation des gilets jaunes).  C’est toujours cette actualité sociale qui a mobilisé M. le Préfet. Il n’a pu être présent à ce nouveau rendez -vous qu’il avait fixé et a délégué la secrétaire générale pour recevoir les représentants des DDEN, de la ligue de l’enseignement, de la libre pensée, de la ligue des droits de l’homme, de l’OVLGC. Si chaque organisation représentée a pu rendre compte de son action, de ses positions et de la non application de la loi de 1905 en Vendée,  aucune réponse de l’Etat n’a été exprimée, ce que nous déplorons. L’OVLGC a pour sa part informé la représentante de l’Etat

  • Qu’une délégation vendéenne avait été auditionnée par l’Observatoire national.
  • Que nous déplorions de trop nombreuses atteintes à la loi de 1905 par des maires en tant qu’organisateurs des cérémonies commémoratives patriotiques (bénédictions de drapeaux, invitations municipales et moyens de transport pour des messes), la bénédiction de drapeaux impliquant même maintenant les conseils municipaux des jeunes.
  • Que nous déplorions la non réponse du représentant de l’Etat à nos courriers sur ces sujets.
  • Que chaque année un rapport vendéen serait édité par l’OVLGC.
  • Que nous nous tenions à disposition de tous pour informer et former sur la question de la laïcité.

En conclusion, nous avons réaffirmé que la Vendée ne pouvait être une terre d’exception aux lois de la République pas plus qu’un laboratoire d’expérimentations nauséabondes.

 

Jean Burneleau,

vice- président de l’OVLGC