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De quoi le burkini est-il le nom ?

Newsletter de la Vigie de la Laïcité n°12
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La question du port du burkini revient régulièrement dans le débat public.Durant l’été 2016, à la suite à l’adoption par certaines communes d’arrêtés anti-burkini sur les plages, le Conseil d’État a jugé que ces arrêtés portaient « une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle ». Cette instance a aussi souligné avec insistance qu’une restriction de l’accès aux plages ne pouvait être justifiée qu’en cas de « risques avérés » pour l’ordre public. La question a récemment rebondi avec la délibération adoptée le 16 mai dernier par le conseil municipal de la Ville de Grenoble invalidée par la décision du tribunal administratif de Grenoble le 25 mai suivant. En attendant l’avis que le Conseil d’État doit donner le 14 juin prochain suite au recours déposé par la Mairie de Grenoble, et pour clarifier les enjeux de ce nouveau débat, la Vigie de la laïcité a préparé un dossier à plusieurs voix mobilisant nos différentes compétences.
À RELIRE

Définition et retour sur les idées fausses en matière de port du burkini sur les plages et dans les piscines publiques, par Nicolas Cadène

Le burkini est un maillot de bain couvrant le tronc ainsi qu’une grande partie des membres (généralement les bras jusqu’aux poignets et les jambes jusqu’aux chevilles) et de la tête (les cheveux et la nuque, mais pas le visage). Il a été commercialisé à destination de certaines femmes musulmanes. Qu’en est-il de son interdiction par la loi ?Lire la suite

MIEUX COMPRENDRE

La décision du Tribunal administratif de Grenoble du 25 mai 2022, par Stéphanie Hennette Vauchez

L’ordonnance rendue le 25 mai 2022 est venue démentir l’avis de nombreux juristes qui tablaient sur l’annulation du recours formé par le préfet (encouragé par le ministre de l’Intérieur) contre le règlement grenoblois du 16 mai précédent. Il faut dire qu’il s’agit de la première utilisation du nouveau déféré créé par la loi du 24 août 2021 confortant les principes de la République…Lire la suite

RÉFLÉCHIR

Pourquoi le burkini est-il un objet social non identifié ? Sens et contresens du débat en cours, par Haouès Séniguer et Agnès De Féo

La nouvelle polémique est symptomatique à la fois du contexte général d’extrême droitisation de la vie politique et des débats publics et de l’obsession de la visibilité de tout ce qui se rapporte, de près ou de loin, à l’islam. Nous avons donc entrepris depuis 2019 d’enquêter sur la question.Lire la suite

QUELLE PÉDAGOGIE PEUT ÊTRE MISE EN ŒUVRE ?

Un extrait de recherche-action menée en 2011 pour Grenoble Alpes Métropole par Dounia Bouzar

A partir de situations concrètes, ce document partage des éléments de débat et des « bonnes pratiques » issues des professionnels de terrain. Ces derniers ont réfléchi aux étapes pédagogiques à mettre en place pour conduire des jeunes (et des moins jeunes) qui ont grandi dans des familles issues de culture de type clanique (milieu rural ou issu de l’immigration), au sein desquelles l’éducation reste encore très différenciée pour les garçons et pour les filles…Lire la suite

À LIRE EN VERSION LONGUE

La position de la Vigie de la laïcité, par Valentine Zuber (parue dans L’Humanité du 30 mai 2022)

Face à l’énième débat politico-médiatique mettant en cause ce vêtement qu’est le burkini, la Vigie de la laïcité s’est interrogée sur la manière dont il fallait – ou non – intervenir dans le débat. Fidèle à sa mission d’expertise et d’éclairage de l’actualité en matière de mise en œuvre du principe de laïcité en France, elle voudrait simplement rappeler ceci…Lire la suite

Burkini, suite… mais pas fin…

Newsletter de la Vigie de la Laïcité n°12 bis
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La décision rendue ce 21 juin 2022 par le Conseil d’État dans l’affaire du burkini dans les piscines grenobloises est importante à plus d’un titre.
D’abord et avant tout, parce qu’elle rappelle que le principe de laïcité ne s’oppose pas à la liberté religieuse ni n’impose aux personnes de s’abstenir de manifester leur religion dans la sphère publique -et, ici, lorsqu’elles fréquentent les services publics.
Ensuite parce que, de manière qui laisse présager des difficultés futures d’application et d’interprétation, le Conseil confirme que le règlement de la municipalité grenobloise attaqué porte atteinte aux principes de laïcité et de neutralité.
Il n’en reste pas moins que la solution ainsi forgée par le Conseil d’État expose assurément à de nombreux futurs contentieux, dès lors qu’elle revient en fait à ouvrir la voie à la contestation de nombreux actes au motif qu’ils auraient en fait été pris pour satisfaire telle ou telle revendication spécifique…
À LIRE

L’analyse juridique de Stéphanie Hennette Vauchez

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